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mercredi 8 mai 2013

Saison 1/Chapitre 1 : L'Arrivée / The Arrival.



Chapitre 1 : L'arrivée

(Tout d'abord, je tiens à préciser que le manuscrit a été écrit bien des années après son arrivée sur, comme il l'a nommé, le "Monde Inconnu", à partir de ses propres notes que j'ai moi-même consultées,  et ses souvenirs. Il a été souvent très difficile de dater les faits  et donc parfois les dates sont un peu fantaisistes, même si la chronologie me semble suffisamment exacte.)




 "7 Octobre 1947: Dernière mission: j'avais bien atteint ce satané objectif: une base cachée nazie qui embarrassait depuis plusieurs mois le groupe de résistants du coin. Ils m'avaient confirmé par radio que j'avais fait mouche! Plus qu'à rentrer à la base, enfin! Les vols de nuit  c'est éprouvant et j'avais besoin de dormir un peu. Je survolais la Manche quand soudain une foutue tempête venue de nulle part m'est tombé sur le poil! La météo n'avais rien prévu de ce genre et puis cette tempête-là elle avait quelque chose de spécial. Je ne sais pas quoi dire exactement, elle était ... surnaturelle! Et c'est à ce moment-là que j'ai vu tous mes instruments de navigation s'éteindre, plus aucune commande ne fonctionnait et puis c'est le  moteur qui a lâché: je ne pouvais plus rien faire.
Après je ne me souviens plus de rien parce que je me suis évanoui!"

(quelques jours plus tard) Je reprends mes notes, pas eu le temps depuis plusieurs jours.
Quand je me suis réveillé, j'étais toujours dans le Curtiss, complètement  étourdi, mais vivant ! Je suis sorti de l'avion avec difficulté et je me suis assis un moment, essayant de reprendre mes esprits . 


 Le spectacle qui s'offrait à moi était stupéfiant. Un paysage à la beauté sauvage, avec des arbres peints de couleurs automnales , des rochers de toutes formes, de l'eau qui coulait en cascades ou en simples ruisseaux le long des pentes de montagnes immenses qui se perdaient dans le ciel d'un bleu presque turquoise. Je restai de longs moments à l'admirer. 


Mais la réalité me rattrapa vite: elle se résumait en trois mots: dormir, manger et boire ! J'avais renoncé à essayer de savoir où j'étais. Aucune carte ne pouvait m'aider, la boussole avait perdu la tête! Il me fallait garder l'esprit éveillé et ne pas sombrer dans je ne sais quel état d'impuissance ou de folie. J'étais en vie et je devais le rester.
J'ai oublié de parler de mon avion: il avait atterri par je ne sais quel miracle sur une sorte de plateforme qui surplombait légèrement une petite vallée où coulait un léger torrent. La roche formait un petit abri qui me permit de me réfugier plus tard. Par ailleurs, même si le Curtiss semblait intact (j'avais minutieusement inspecté tout le moteur et tout l'appareil), plus rien ne fonctionnait! Seules quelques pièces mécaniques étaient encore opérationnelles mais tout le reste était "out".



Pour revenir à la boussole, l'aiguille n'arrivait à se fixer dans aucune direction, aussi je décidai que les points cardinaux correspondent à la course du soleil : Lever à l'Est, coucher à l'ouest! Il ne me restait plus qu'à déterminer le Nord et le Sud à partir de cela!
Je fis aussi le maigre bilan de mes possessions: quelques vivres que nous avions tous dans l'avion "au cas où", un révolver dont je savais à peine me servir ainsi que quelques munitions,  un briquet Zippo (et je ne manquerai pas d'essence pour l'alimenter : le réservoir contenait encore environ un tiers de carburant),  un bon couteau  que mon père m'avait donné, mon parachute, quelques sangles en cuir, et tout ce que je pourrais éventuellement récupérer sur l'épave du Curtis. Peu de choses en fait.
Pour ne pas perdre la notion de temps, j'avais pris l'habitude de marquer sur la carlingue les jours qui passaient. Par la suite, cela me fut vite inutile, mais je ne le savais pas encore....




Chapter 1 : The arrival.

First, I want to say that the manuscript was written many years after his arrival on, as he named the "World Unknown" from his own notes that I myself consulted and his memories. It was often very difficult to date facts and therefore sometimes the dates are a little fanciful, even if the chronology seems to be sufficiently accurate.


"October 7, 1947: Last job: I bloody well reached this goal: a hidden Nazi base which embarrassed for several months the resistance group in the area and they had confirmed by radio that I had destroyed it.! I came back to the base, finally: night flights are exhausting and I needed some sleep. I was flying over the English Channel when suddenly a fucking storm coming out of nowhere fell on my head ! The weather had not planned it and also this storm had something special. I don't know exactly how to say but it was ... supernatural! And it's at this the moment that I saw all my navigational instruments go off, no longer command was working and then it is the engine that dropped, I could not do anything.
After I don't remember anything because I fainted! "

(a few days later) I return to my notes, I had no time for several days.
When I woke up, I was always in the Curtiss, completely stunned, but alive! I came out of the plane with difficulty and I sat for a moment, trying to regain my thoughts. The spectacle before me was amazing. A landscape with a wild beauty, painted trees in Autumn colors, rocks of all shapes, water flowing in cascades or single streams flowing down the slopes of huge mountains that were lost in the sky of an almost blue turquoise. I stayed long moments to admire him. But reality caught me quickly: summed up in three words: sleep, eat and drink! I had renounced trying to figure out where I was. No map could help me, the compass was crazy! I had to keep the awakened mind and not to fall into an indescribable condition weakness or madness. I was alive and I had to stay.

I have not talked about my plane: it landed I don't know not by which miracle onto a platform that overlooked a small valley where slightly ran a small stream. The rock formed a small shelter that allowed me to take refuge later.  Moreover, even if the Curtiss seemed undamaged (I carefully inspected all the motor and the whole apparatus), nothing worked! Only some mechanical parts were still operational but everything else was "out".

About the compass, the needle came to settle in any direction, so I decided that the cardinal points correspond to the sun's path: Sunrise in the East,  sunrise at the West! It only remained for me to determine the North and the South from it!
I also made the poor review of my possessions:  some food as we all had on the plane "just in case", a gun that I could barely serve me and some ammunition, a Zippo lighter (and I do not fail of gasoline to fill it: the tank still contained about one-third of fuel), a good knife that my father gave me, my parachute, some leather straps, and everything I could eventually recover on the wreck of the Curtis. Few things actually.
In order not lose track of time, I got used to mark on the fuselage the days passed. Thereafter, it was useless to me quickly, but I did not know it still ....